Cycle 2 - Alimentation
#alimentation Comment faire pour permettre à tou-te-s les Bruxellois-es de passer à une alimentation plus durable et qualitative à l’horizon 2050 ?
C’est en effet un enjeu majeur : les émissions de gaz à effet de serre liées aux systèmes alimentaires au niveau mondial représentent entre 1/4 et 1/3 des émissions totales mondiales de GES (GIEC 2019[1]). D’ici à 2050, les prévisions indiquent que ces émissions vont tripler (en tenant compte de l’évolution des comportements alimentaires et de l’évolution démographique (FOA 2019)).
A Bruxelles, le secteur de l’alimentation produit :
· 1 à 4 % Des émissions directes (émissions des activités économiques - commerces, restaurants, supermarchés… - sur le sol de Bruxelles, les émissions produites par les ménages bruxellois pour s'alimenter, etc.)
· 15 % des émissions indirectes (émissions produites hors de Bruxelles, destinées au secteur alimentaire bruxellois, par exemple transport lié à l’import et export de nourriture produite hors de Bruxelles, émissions produites par les systèmes de production intensive, etc.).
Pour réduire cet impact et réaliser la transition, la stratégie Good Food a été lancée en Région bruxelloise. Ses objectifs sont de garantir une alimentation saine, locale, durable à toutes et tous, chez soi comme dans la restauration collective, de respecter un prix juste pour les producteurs et de réduire les pertes et le gaspillage. Pour atteindre ces objectifs qui s’inscrivent dans la trajectoire de la neutralité carbone, un plan d’actions à mettre en place a été travaillé par un grand nombre d’acteurs spécialistes du sujet.
Leur conclusion est claire : nous allons devoir grandement changer le système alimentaire à l’échelle de Bruxelles dans les années à venir. Cela passe notamment par des objectifs de végétalisation du régime alimentaire (réduction de la consommation de viande, de poisson et de produits laitiers) mais également une alimentation plus biologique et plus locale. Une offre alimentaire allant dans ce sens se développe mais la demande ne suit pas toujours. Le secteur privé, les pouvoirs publics, les associations et les citoyen-ne-s ont un rôle jouer dans cette transition.
La thématique du 2e cycle de l’Assemblée citoyenne pour le climat s’articulera autour de la question suivante : Comment faire pour permettre à tou-te-s les Bruxellois-es de passer à une alimentation plus durable et qualitative à l’horizon 2050 ? En tant que Bruxellois-es, de quoi auriez-vous besoin pour vous aider à changer d'alimentation demain ? Qu’attendez-vous des pouvoirs publics, du secteur privé et de la société en général pour y parvenir ?
[1] Le GIEC est le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Créé en 1988 par le Programme des Nations unies pour l’environnement et l’Organisation météorologique mondiale, il rassemble 195 États membres et à la mission d’informer les gouvernements du monde sur la réalité scientifique du changement climatique.