Cycle 1 - Habitat
Comment habiter Bruxelles pour faire face aux défis climatiques d'ici 2050 ?
Thématique
La thématique du 1er cycle de l’Assemblée citoyenne pour le climat s’articulera autour de la question suivante :
Comment habiter la ville pour faire face aux défis climatiques d'ici 2050 ? Quelles mesures adopter pour que l’habitat soit de qualité, abordable et respectueux de l’environnement, qu’il permette à chacune et chacun de vivre dignement ?
Mais qu’est-ce que l’habitat ? Quand nous regardons plus en détail ce concept, on peut distinguer deux éléments principaux : l’axe logement, l’unité dans laquelle nous vivons, mais aussi l’axe de l’environnement, le cadre autour de notre logement, qui a un impact sur nous et sur lequel nous pouvons avoir un impact.
Vers un habitat exemplaire
A Bruxelles, le secteur du bâtiment est émetteur de 56 % des émissions de gaz à effets de serre : elles viennent du chauffage, de la climatisation, de la consommation de gaz et d’électricité, etc. C’est le secteur principal sur lequel il faut agir pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Des plans pour rendre l’habitat exemplaire en termes environnementaux en Région bruxelloise existent. Ils sont résumés dans des documents qui vous seront transmis durant le processus. Mais rendre l’habitat exemplaire va au-delà du matériau ou du bâtiment lui-même, il s'agit également de la manière dont nous envisageons l’habitat. La propriété doit- elle rester la norme ? Sommes-nous prêts à partager des espaces dans notre habitat ? Sommes-nous prêts à habiter d'une manière différente, par exemple en ne chauffant que nos pièces de vie ?
De plus en plus de nouvelles formes innovantes de cohabitation et de partage de l’habitat sont testées et implémentés dans la Région de Bruxelles-Capitale. Des habitats groupés, des habitats intergénérationnels, etc. Ainsi que d'autres formes de propriété, comme par exemple le Community land trust, où les résidents n'achètent que le logement, le terrain reste la propriété de la communauté.
Vers un environnement adapté
L’habitat ne concerne pas uniquement le logement. C’est aussi l’espace autour, la manière d’y accéder, dont il est relié aux transports publics, aux pistes cyclables, sa proximité avec des services et des magasins. Ce sont les espaces verts autours des logements, les aménagements qui permettent d’éviter les concentrations de chaleur lors de températures élevées, le trop grand nombre de bâtiments dans un quartier, d’améliorer la qualité de l’air dans les rues, etc.
Créer un maillage bleu et vert (mise en réseau d’espace verts et des cours d’eau) en ville apporte également de nombreuses autres opportunités. De nouvelles connexions peuvent être créées pour faciliter les déplacements à pied et à vélo, mais aussi des nouveaux réseaux pour la biodiversité. En plus, ces zones qui permettent de répondre à ces défis climatiques contribuent au même temps à créer des zones où l’on peut se reposer ou se rencontrer.
Nous ne devons pas uniquement réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il faut aussi adapter notre habitat pour nous protéger des catastrophes causées par les dérèglements climatiques. Bien vivre dans nos habitats, c’est également adapter ceux-ci aux épisodes climatiques extrêmes, comme les inondations, les vagues de chaleurs et les périodes de sécheresse, mais aussi des tempêtes violentes, des coulées de boue ou des glissements de terrain. Comment adapter notre habitat à cette réalité ? Quelles opportunités cette adaptation peut-elle amener ? Et comment concilier cela avec les autres fonctions de notre habitat ?
En adaptant l’habitat pour le rendre résistant et adaptable face aux effets du dérèglement climatique, nous pouvons également améliorer notre cadre de vie sur de nombreux autres plans : un habitat plus sûr, où les enfants peuvent jouer, où nous pouvons nous détendre ou nous rencontrer etc. Des zones partagées peuvent être activées afin de répondre à ces défis en lien avec le dérèglement climatique. Par exemple, pour infiltrer l’eau lors de fortes précipitations ou pour avoir des réserves d’eau pendant les périodes de sécheresse prolongée.
Cette année, l’Assemblée citoyenne pour le climat a pour mission de formuler une vision et des propositions pour répondre à la question du cycle 1.
Et pour parler des attentes et des besoins de la population, quoi de mieux que demander à des habitant.es directement leur avis, idées et leurs expériences en la matière ?